À Monsieur BAYAWA YOBOIKE BASILE JEROME, auditeur Militaire Supérieur du Sud-Kivu;
Monsieur l’Auditeur Supérieur,
Nous écrivons en ce jour pour vous faire part de notre profonde inquiétude et de notre consternation face aux informations que nous recevons faisant état de la circulation libre des personnes présumées auteurs des crimes graves au cours des attaques systématiques des villages Mushunguti, Chitendebwa, Murangu, Chigoma, Chirimiro et Ramba en groupement de Mubuku, territoire de Kalehe entre le 01 et 18 avril 2021 par les présumés combattants Nyantura dont la liste est en annexe de la présente.
Effet, le 10/05/2022, le CEDH vous avez saisi par correspondance pour dénoncer les violations des droits de l’homme commises dans les villages ci-hauts indiqués et vous avez exhorter d’ouvrir des enquêtes judiciaires afin d’établir les responsabilités des auteurs, les arrêter et le transférer devant le juge pour garantir que les droits des victimes sont respectés et protégés par la justice Congolaise.
Ces personnes étant membres du groupe armé PARECO-Nyantura et certains responsables des FARDC auraient été auteurs ou coauteurs de meurtres, de viol, de torture, pillage systématique des biens des civile, de destructions méchantes des écoles et des églises, de persécution de civiles, de disparition forcée, … Ces actes auraient été commis au moment où le général autoproclamé Yakaremi Habamugisha ADM log du groupe armé PARECO-NYANTURA aurait envoyé ses hommes lister dans nos différents rapports vous transmis pour détruire généralement ou en partie les villages de la communauté Batembo situé dans le groupement de Mubuku (Mushunguti, Chitendebwa, Murangu, Chigoma, Chirimiro et Ramba…)
Fort est de constater qu’au jour d’aujourd’hui, ces hors la loi seraient encore actif dans les villages (Katasomwa et Bushaku 1 et 2) sans être inquiété et pourtant régulièrement dénoncé par les victimes au moment des auditions de ces dernières par votre cabinet l’année passée.
Monsieur l’Auditeur Supérieur Militaire, la circulation de ces personnes dans ces villages reste une menace intense sur les victimes et les membres de leurs familles ainsi qu’à la population entière du Sud-Kivu. C’est pourquoi, le CEDH vous exhorte de bien vouloir les déférer par devant afin de donner espoir aux victimes et membres de leurs familles qui ne cessent de réclamer justice et réparation.
Pour rappel, entre le 01 et le 18 avril 2021, les combattants Nyantura avaient attaqués systématiquement plusieurs villages et sous villages du groupement de Mubuku en territoire de Kalehe. Pendant ces attaques, les CEDH avait documenté plusieurs cas de violations des droits de l’homme commis sur les populations civiles dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Depuis 2021, les principaux auteurs de ces actes restent en libertés et continuent à être une menace à la paix dans le territoire de Kalehe en général et pour le parc national de Kahuzi-Biega.
C’est pour cette raison que nous vous écrivons afin de vous rappeler ces faits infractionnels violents ayant endeuillés de centaines des familles du territoire de Kalehe et ainsi vous encourager à aller plus loin dans vos enquêtes en mettant la main sur ces auteurs présumés et les transférer devant leur juge naturel et ainsi donner espoir aux victimes et leurs membres de familles.
Le CEDH reste à votre disposition pour vous donner assez de détail sur les faits et vous promet de travailler avec vous pour que justice soit faite dans le cadre de ce dossier de crime international.
Espérant une suite favorable, le CEDH asbl vous prie d’agréer Monsieur l’Auditeur Militaire Supérieur, l’expression de nos sentiments de franche collaboration.