Kinshasa, le 17 septembre 2022 – À la suite de la démission de M. Vidiye TSHIMANGA, ex-Conseiller Spécial du Président de la République, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) tire les leçons suivantes :
1. M. Vidiye TSHIMANGA est à féliciter parce qu’il est parmi les rares politiciens en poste qui décident de se retirer à la suite d’un scandale politico-financier porté à la connaissance du public. Par ce fait, il administre la preuve qu’il est un homme d’état et républicain respectueux de la personne du Chef de I’Etat qu’il est appelé à servir, même en dehors des institutions.
2. C’est un exemple pour démontrer à la classe politique qu’il existe une vie décente et apaisée en dehors des fonctions politiques. Il ne faudrait pas faire croire à l’opinion que sans la politique il n’y a point de vie.
3. Sous réserve du contenu entier de l’enregistrement rendu public, lequel aurait été saucissonné et sorti de son contexte, selon M. Vidiye, les propos tenus sont graves en ce qu’ils portent atteinte à l’honneur et la crédibilité de l’institution Président de la République.
4. Le constat qui se dégage de ce faisceau d’indices est que, loin d’être un fait anodin, les propos imputés à M. Vidiye sont susceptibles de revêtir le caractère pénal.
« La lutte contre la corruption, le trafic d’influence, le détournement et le blanchiment des capitaux, constitue le baromètre à travers lequel l’action des gouvernants est jaugée », a déclaré Me Georges KAPIAMBA, Président de l’ACAJ.
« Il importe dès lors d’outiller conséquemment les structures y dédiées en ressources humaines, matérielles et surtout financières pour les soustraire à des éventuelles tentations », a-t-il conclu.
Au regard de ce qui précède, l’ACAJ recommande :
- Au Procureur Général près la Cour de Cassation, d’ordonner une enquête judiciaire crédible et exhaustive sur lesdits faits ;
- Au Directeur de Cabinet du Président de la République , de mettre en place une politique de tolérance zéro en vue d’éliminer toutes les brebis galeuses qui seraient encore tapies dans les couloirs de la Présidence de la République et useraient de leur position pour exercer pression et/ou trafic d’influence pour satisfaire leurs intérêts égoïstes.