La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) condamne et dénonce la répression brutale de la marche pacifique organisée jeudi 07 juin 2024 par des mouvements Pro-démocratie dont BISO PEUPLE.
Selon les informations parvenues à la VSV, le collectif des mouvements pro-démocratie précité a déclenché une campagne nommée « calendrier citoyen » pour dénoncer la vie chère, appeler les dirigeants du pays au respect des promesses et engagements pris, redynamiser le mouvement citoyen à revendiquer leurs droits.
À propos de cette campagne, ils ont commencé par organiser le 20 mai 2024 une marche pacifique qui devrait partir de Pont Gaby pour terminer au Palais du peuple. La marche avait été dispersée par la police. Une soixantaine des marcheurs avaient été arrêtés puis libérés le même jour.
Le collectif avait encore planifié une autre marche pacifique qui devrait partir de Pont Gaby en transitant par Rond-Point Huilerie pour chuter au Palais du Peuple. Pour toutes fins utiles, les organisateurs ont informé par une lettre l’Hôtel de ville et le commandement de la police de la ville de Kinshasa.
Rassemblés en une certaines au lieu de départ, une jeep de la police rejointe par plusieurs motos-gusis remplis de policiers avaient surgi et ont dispersé les manifestants avec des tirs de balles en l’air en premier lieu puis des coups de gaz lacrymogène. Treize (13) manifestants dont une fille ont été raflés puis tabassés en cours de route avant d’être placés au cachot du commissariat de la police sis maison communale de Kalamu. Parmi ces victimes d’interpellation, il y a Mechack KAMBALE, Marie Floxine, Destin IKAMI, Joël ITUKA, Don KONDE, Héritier KANDA, Didier AMAPATSHULA, Yves KIPUNGA, Didier MBOMBA, Eric KABONGO, Jérémie KANYINDA, Daniel NGOY, Grace KAKESA. La VSV salue la libération, le même jour par la Police Nationale Congolaise de tous les activistes interpellés.
Pour la VSV, les autorités congolaises ont plus intérêt à écouter toute personne qui revendique un droit donné et à garantir les libertés fondamentales dont le droit de manifester pacifiquement qui constitue non seulement une des voies pour la population de faire entendre pacifiquement sa voix mais également la sève d’une démocratie qui fonctionne.
Cependant, tout en reconnaissant les conditions sociales précaires auxquelles la population fait face, la VSV demande en même temps à celle-ci de fournir un effort pour mieux canaliser les revendications socio-économiques tout en faisant de son mieux pour saluer les gestes positifs et autres actions encourageantes des autorités en matière de jouissance des droits socio-économiques.