Douala-Kananga, le 10 décembre 2022 – Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) et sa Coalition-Pays RDC sont très préoccupées et même indignés des violations de droits humains perpétrées par des autorités provinciales ayant entrainé coups et blessures sur les manifestants pacifique dans la ville de Kananga, province du Kasaï central.
Les faits : Ce 10 décembre à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, messiers Albert Ngalamulume, Coordonnateur provincial de la Nouvelle Société Civile Congolaise, Luamba Luamba Jean Calvin, Mbelenge Makuma Albert et Bankina Nzubuabeni membre de LUCHA se sont vus brutalisés par un dispositif de la police déployé par madame le Maire de la ville sur ordre du ministre provincial qui a reçu les instructions du gouverneur de province alors qu’ils étaient sur le lieu du départ de la marche qu’ils ont organisé pour aller déposer leur memo à l’autorité provinciale destiné au ministre national en charge des travaux publics et infrastructures afin d’en savoir un peu plus sur la non-exécution des travaux concernant la construction de la route Kananga – Kalambambuji, trois mois après la pose de la première pierre par le Président de la république. L’autorité compétente ayant était formellement informée comme l’exige la Constitution de la RDC.
De ce qui précède, le REDHAC et sa Coalition-pays-RDC, sont très préoccupés par ces pratiques qui frisent l’intimidation dans le but de museler des journalistes, des organisations de la société civile, des Défenseur(e)s des Droits Humains et les syndicalistes.
C’est pourquoi, Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) et sa Coalitionpays RDC :
– condamnent avec fermeté la brutalité des éléments de la police qui ont administré les coups ayant causé blessures dont sont victimes messiers Albert Ngalamulume, Coordonnateur provincial de la Nouvelle Société Civile Congolaise, Luamba Luamba Jean Calvin, Mbelenge Makuma Albert et Bankina Nzubuabeni membre de LUCHA;
– Condamnent les atteintes répétées aux libertés fondamentales (associations, manifestations pacifiques publiques, expression et d’informer) en RDC en particulier et en Afrique Centrale en général ;
– Condamnent avec fermeté l’instrumentalisation de la justice et les forces de défense et de sécurité, aux fins d’intimider les défenseurs des droits humains, les journalistes et activistes et en particulier les menaces de la part de madame le maire de la ville de Kananga qui pèsent sur Mr Albert Ngalamulume.
Aux autorités de la RDC, le REDHAC et sa Coalition pays-RDC :
– Exigent que cesse toute forme d’intimidation sur les Défenseurs des Droits Humains, journaliste, activistes et Syndicats qui font seulement leur travail de Protection et de Défense des Droits Humains ;
– Demandent d’assurer l’intégrité physique et morale de Messiers Albert Ngalamulume, Coordonnateur provincial de la Nouvelle Société Civile Congolaise, Luamba Luamba Jean Calvin, Mbelenge Makuma Albert et Bankina Nzubuabenr qui sont présentement internés dans un centre hospitalier de la police dans la ville de Kananga;
– Exhortent de continuer à respecter les conventions et instruments régional et International (ONU) librement ratifié et relatifs aux droits humains, aux syndicats et aux Défenseur(e)s des Droits Humains en RDC.
Enfin, le REDHAC et sa Coalition pays-RDC :
– Continuent à encourager le gouvernement de la RDC à assurer la protection légale des Défenseur(e)s des Droits Humains, les journalistes, en adoptant la loi portant «Promotion et Protection des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale ».