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Goma, le 02 février 2022 — Depuis plusieurs années déjà, les populations civiles du territoire de Masisi font l’objet des plusieurs tracasseries lorsqu’elles traversent des barrières érigées dans différents endroits dans le territoire.

Ces barrières sont principalement érigées par les militaires FARDC, les policiers, les membres de l’Agence National de Renseignement (ANR) et d’autres services étatiques d’une part et de l’autre part par des membres des groupes armés qui ont élu leur domicile dans cette partie de la RDC.

 Le CNRJ-RDC (Cercle National de Réflexion sur la Jeunesse en RDC) lors de ses recherches a constaté que dans le seul secteur de Osso-Banyungu il y a présence d’au moins 15 barrières qui sont reparties de la manière suivante :

  • Nyabiondo vers Mahanga : 6 barrières,
  • Nyabiondo vers Lukweti : 4 barrières,
  • Nyabiondo vers Masisi centre : 3 barrières
  • Mahanga vers Luke : 2 barrières.

Chaque voyageur paye une somme d’argent lorsqu’il traverse une barrière, un habitant du village de Kasopo a expliqué au CNRJ-RDC ceci : « De toutes les barrières dans le secteur Osso-Banyungu, celle de Kasopo semble être très compliquée, chaque voyageur simple paye une somme de 1000Fc, et le voyageur qui a un bagage paye selon la valeur des biens qu’il porte ».

Le CNRJ a constaté que le fait de manquer de l’argent à payer dans une barrière, t’expose aux coups et blessures administrés par les agents de l’ordre affectés à la barrière.

Rappelons qu’en date du 30 juillet 2021, une fille, élève de son état, âgée de plus ou moins 16 ans avait été tuée par un soldat FARDC à Lwashi lorsque cette fille cherchait à traverser une barrière et elle n’avait pas d’argent exigé pour dépasser la barrière.

Un habitant de Masisi a déclaré au CNRJ ceci : « Nous avions cru au début que ces barrières serviront à inquiéter les rebelles et tous les hors la loi, mais malheureusement, elles ont été érigées pour rançonner la population, pourtant victimes des plusieurs atrocités. Nous n’avons jamais vu un rebelle inquiété ou une arme récupérée dans ces barrières ». 

L’érection de ces barrières est perçue par la population comme étant un système autorisé par la hiérarchie du pays par le fait que ce phénomène n’est pas découragé et est devenu une habitude.

Les autorités à tous les niveaux devraient s’impliquer afin de mettre fin à ce système discriminatoire qui déshonore de plus en plus la république, car il viole intentionnellement la constitution qui dans son article 30 précise ceci : « Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler

librement, d’y fixer sa résidence, de le quitter et d’y revenir, dans les conditions

fixées par la loi » a déclaré Jean Claude Buuma Mishiki, Président du CNRJ-RDC.

Des enquêtes indépendantes et crédibles devraient être menées afin d’établir des responsabilités et déterminer à quel niveau se limite l’argent perçu et volé aux paisibles citoyens, a conclu Jean Claude Buuma Mishiki.

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